Si je tiens ce blog, ce n’est pas pour produire du contenu ni pour livrer des vérités prêtes à l’emploi. J’écris ici parce que l’écriture est devenue pour moi un outil de clarté. Presque une hygiène intérieure. La plupart du temps, ...
‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ 

Click here to read this mailing online.

Your email updates, powered by FeedBlitz

 
Here is a sample subscription for you. Click here to start your FREE subscription


Le blog de François Maurin"Le blog de François Maurin" - 5 new articles

  1. Pourquoi j’écris ici...
  2. Votre communication : un produit de luxe ?
  3. L'homme est fait pour courir : après la vérité !
  4. Manifester votre émerveillement ! Le vrai cadeau de Noël...
  5. Les piliers du bonheur ?
  6. More Recent Articles

Pourquoi j’écris ici...

Si je tiens ce blog, ce n’est pas pour produire du contenu ni pour livrer des vérités prêtes à l’emploi. J’écris ici parce que l’écriture est devenue pour moi un outil de clarté. Presque une hygiène intérieure.

La plupart du temps, notre esprit fonctionne en mode approximation. Il saute d’une pensée à l’autre, d’une émotion à l’autre. Il anticipe, il rejoue, il s’agite. Il est brillant parfois, mais rarement clair. Écrire est mon antidote à ce brouhaha. Ça m’oblige à ralentir, à choisir mes mots, à regarder ce que je pense vraiment — pas seulement ce que je crois penser. Très souvent, je ne sais pas ce que je pense avant de l’avoir écrit. Ce blog est né de ce besoin-là : faire émerger ce qui était confus.

Écrire, pour moi, ce n’est pas chercher à être brillant. C’est chercher à être juste. Mettre de l’ordre sans figer. Donner de la structure sans enfermer. Accepter aussi de voir apparaître mes contradictions, mes angles morts, mes croyances implicites. Ce n’est pas toujours confortable, mais c’est toujours vivant. L’écriture agit comme un révélateur : ce qui était flou devient visible, ce qui agissait en silence prend forme, et ça change déjà beaucoup de choses.

Si vous lisez ces lignes, peut-être que cela vous donnera envie de créer, vous aussi, un espace similaire. Pas nécessairement un blog. Une page blanche, un carnet, un fichier ouvert. Écrire vite, écrire mal, écrire vrai. Puis vous demander, sans vous juger : pourquoi est-ce que je pense ça ? pourquoi est-ce que je ressens ça ? pourquoi est-ce que cela me touche autant ? On découvre parfois que ce qu’on croyait solide ne l’est pas tant, et que ce qu’on fuyait était peut-être un appel mal entendu.

Ce blog n’est pas un lieu d’aboutissement. C’est un laboratoire. Un espace de mise à jour intérieure. Si certains textes vous parlent, tant mieux. S’ils vous dérangent, c’est encore mieux. S’ils vous invitent à écrire à votre tour, alors le cercle est complet. Parce qu’au fond, écrire n’est pas une affaire d’auteur. C’est surtout une affaire de présence à soi.

   
   

Votre communication : un produit de luxe ?

Depuis quelques années, quelque chose a basculé dans notre rapport au luxe, sans bruit mais sans retour en arrière : le prix des biens de luxe stagne, tandis que celui des expériences explose. Montres, sacs, objets statutaires continuent d’exister, mais leur pouvoir symbolique s’est affaibli, là où assister à une finale de Roland-Garros dans de bonnes conditions ou vivre un événement rare devient de plus en plus cher. 

Ce déplacement dit beaucoup de notre époque. Les objets sont visibles partout, copiables, reproductibles, intégrés aux codes sociaux ; ils rassurent mais ne distinguent plus vraiment. L’expérience, elle, ne se possède pas, ne se stocke pas, ne s’exhibe qu’imparfaitement : elle se vit, engage la présence, mobilise l’émotion, et laisse une trace durable sous forme de souvenir. Dans un monde saturé de biens mais pauvre en attention, ce que nous cherchons n’est plus tant à avoir qu’à ressentir quelque chose de juste, d’intense, de singulier.

L’expérience est devenue un marqueur identitaire plus fort que l’objet, parce qu’elle dit quelque chose de nous, de ce que nous choisissons de vivre et de ce qui nous transforme. Cette bascule dépasse largement le luxe : elle touche la communication, le travail, les carrières. On ne choisit plus quelqu’un seulement pour ce qu’il sait ou ce qu’il propose, mais pour ce que l’on vit en sa présence. La valeur n’est plus dans la fonction ni dans l’accumulation, mais dans l’effet produit, dans l’empreinte laissée, dans la qualité du moment partagé. 

Le luxe, aujourd’hui, n’est plus une chose que l’on montre, mais une expérience que l’on traverse.


   
   

L'homme est fait pour courir : après la vérité !

J’ai écrit deux billets qui semblaient s’opposer.
Dans l’un, l’homme est fait pour courir.
Dans l’autre, l’homme n’est pas fait pour courir.

La demande m'a été formulée de savoir pourquoi exprimer deux opinions qui paraissent se contredire l'une l'autre à juste quelques jours d'intervalle !

Le sujet ne se cache pas dans la course, mais dans notre façon de regarder le monde.

Nous ne voyons pas la réalité telle qu’elle est.
Nous la voyons telle que nous sommes.
Ou plus exactement : telle que nous croyons qu’elle est.

La raison de ces deux billets tient en ces mots : biais de confirmation.

Nous cherchons, lisons, écoutons, sélectionnons tout ce qui vient confirmer ce que nous croyons déjà.
Un coureur verra des études sur les bienfaits de la course.
Un anti-course verra des genoux détruits et des lombaires usées.
Les deux auront raison.
Et les deux auront tort.

Non pas parce que les faits sont faux, mais parce qu’ils sont partiels.
Et surtout interprétés.

Ce biais est profondément humain.
Il rassure. Il stabilise. Il donne l’illusion d’un monde cohérent dans lequel j’ai raison et l’autre se trompe
L'illusion d'un monde dans lequel il n'y aurait qu'une réalité. "Ma réalité". 

Le problème commence quand vouloir avoir raison devient l’objectif. Quand vouloir convaincre l'autre que "Ma réalité" devrait aussi être la sienne. 

À partir de là, le dialogue n’est plus une rencontre, mais une tentative de colonisation.
Chacun ne parle plus pour comprendre, mais pour convaincre. Qui porte le mot "vaincre" et sous-entend la nécessité d'un vaincu. D'un con-vaincu. Ce qui ne plaira à personne !
Chacun défend sa carte du monde comme si c’était le territoire.

Or vouloir convaincre l’autre de ses croyances n’a, au fond, aucun sens.

Ce n’est pas possible, parce que les croyances ne sont pas des raisonnements : elles sont des constructions identitaires. Les attaquer, c’est attaquer la personne.

Ce n’est pas souhaitable, parce que la diversité des regards est précisément ce qui rend le monde habitable, riche, vivant.

Et ce n’est même pas intelligent, parce que l’énergie dépensée à avoir raison est presque toujours inversement proportionnelle à la qualité de la relation
Cette qualité de la relation qui devrait toujours être la préoccupation majeure de tout individu qui s'engage en conversation. Alors que ce n'est hélas que trop rarement le cas.

La vraie question n’est donc pas :
« Qui a raison ? »

Mais plutôt :
« Depuis quel endroit regardes-tu le monde ? »
« Qu’est-ce que cette croyance te permet de tenir, de protéger, de justifier ? »
« Et qu’est-ce que la mienne m’empêche peut-être de voir ? »

À cet endroit-là, quelque chose change.
Il n'est plus question de gagner, mais de comprendre. De prendre soin de ce qui constitue la réalité de l'autre. Ce faisant, de venir enrichir ma réalité perçue de tout un monde nouveau : la réalité perçue de l'autre. Cela sans rien perdre. Juste gagner tout un Monde nouveau.

Et parfois - souvent même - on découvre que deux visions opposées peuvent être vraies en même temps.
Non pas universellement.
Mais contextuellement.
Humainement.
Faire que "Ma réalité" et "Ta réalité", à un endroit donné, deviennent "Notre réalité". 

L’homme est fait pour courir.
L’homme n’est pas fait pour courir.

Les deux phrases disent moins quelque chose du corps humain que de celui qui les prononce.

Et c’est peut-être là, finalement, le vrai terrain d’exploration.

   
   

Manifester votre émerveillement ! Le vrai cadeau de Noël...

Vous voulez rendre quelqu’un heureux, pour une heure, pour un jour, pour un mois, peut-être même pour une année ?

Vous voulez, pour elle, faire de ce Noël un moment unique et rare et inoubliable ?

Dites à cette personne ce qu’elle a de profondément beau.

Dites-lui ce que vous voyez en elle et qu’elle ne voit sans doute pas.
Ces qualités qu’elle considère comme ordinaires, alors qu’elles sont rares.
Cette manière d’être, d’agir, de parler, qui laisse une trace sans qu’elle en ait pleinement conscience.

Dites-lui ce qui vous touche chez elle.
Ce qui vous émerveille.
Ce que vous percevez d’unique dans ce qu’elle fait, dans ce qu’elle crée autour d’elle, dans la façon dont elle rend le monde, parfois très discrètement, un peu plus habitable.

Dites-lui ce qu’elle réveille en vous.
La confiance. L’élan. Le calme. Le courage d’être soi.

Car ce désir d’être vu, vraiment vu, existe en chacun de nous.
Non pas vu pour ce que nous faisons, mais reconnu pour ce que nous sommes, avant tout effort, avant toute performance.

Lorsque cette reconnaissance est juste, elle ne gonfle pas l’ego.
Elle rappelle à chacun sa place singulière, et lui donne la permission de l’habiter pleinement.

Il suffit parfois de quelques mots vrais pour qu’une personne se redresse intérieurement — et se tienne au monde autrement.


   
   

Les piliers du bonheur ?

Vous aspirez au bonheur.
Qu’est-ce qui le nourrit réellement ?

Avec le temps, une évidence s’impose : le bonheur n’est pas un objectif à atteindre, mais un état qui émerge lorsque certains « nutriments » sont présents dans une vie.
Pas des recettes miracles. Des fondations.

On peut en distinguer quatre.

D’abord, quelque chose de plus grand que soi.
Non pas nécessairement une religion, ni une croyance figée, mais le simple fait de se relier à ce qui nous dépasse.
Cela peut être le vivant, l’univers, le temps long, la nature, ou l’idée de ne plus se vivre comme le centre de tout. Cette perspective change le regard porté sur les événements, les relations, le travail. Elle aide à relativiser, à respirer, à remettre les enjeux à leur juste place.

Ensuite, la famille, plus largement, les liens intimes.
Une relation centrale, choisie, nourrie, dans laquelle on peut être vrai. Un espace d’ancrage et de confiance. Quand ces liens ne sont pas périphériques mais structurants, ils deviennent un axe à partir duquel les décisions se prennent et la vie s’organise.

Troisième pilier : les amis.
Des relations qui durent, qui traversent le temps. Des personnes avec lesquelles il n’y a rien à prouver. Ces amitiés offrent un sentiment d’appartenance, de continuité, de profondeur. Elles rappellent d’où l’on vient et permettent de rester relié à ce que l’on est, en dehors des rôles et des performances.

Enfin, le service.
Donner, contribuer, être utile. Que ce soit dans le travail ou ailleurs, avoir un impact réel sur la vie d’autrui transforme le rapport à l’effort et au temps. Les journées ne sont plus seulement pleines : elles prennent du sens. Et le sens est un puissant générateur de satisfaction durable.
Ce qui frappe, avec le recul, c’est que rien de tout cela n’est réservé à une élite, à un âge particulier ou à une situation idéale.

Ce sont des nutriments simples, accessibles, que l’on peut commencer à introduire très tôt dans une vie.

Rien de spectaculaire.
Mais essentiel.

Et c’est là toute la différence entre être riche et être véritablement prospère.
Entre rich et wealthy, reich et wohlhabend.
Une nuance que certaines langues expriment mieux que d’autres — mais que l’on ressent très bien.

Car il est tout à fait possible d’être, sans le savoir,
l’homme ou la femme la plus riche du village.

« The richest man in town! »


   
   

More Recent Articles